Faut-il considérer la crème solaire comme un médicament remboursable?

Le membre du bureau exécutif de la Société africaine de dermatologie et de vénéréologie (ASDV) et membre de la Société tunisienne de dermatologie et de vénéréologie (STDV), Dr Moez Ben Salem, spécialiste dans ce domaine, a souligné la nécessité pour la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) d'indemniser les crèmes solaires comme c'est le cas en Australie.

Dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP) en marge de la quatrième Conférence scientifique de la Société africaine de dermatologie et de vénéréologie (ASDV) qui se tient au Palais des Congrès à Tunis du 23 au 27 avril, il a souligné que l'utilisation de la crème solaire n'est plus un luxe, vu son importance pour protéger la peau de l'exposition au soleil, aux rayons infrarouges et bleus, entre autres.

Ben Salem a insisté sur la nécessité de consulter un médecin spécialisé qui détermine le type de crème solaire adapté à chaque personne, en fonction du type de peau qui peut être sujette à un certain nombre de maladies ou exposée au soleil, ainsi que du facteur de l'âge.

Dans ce contexte, il a souligné la nécessité d'actualiser la liste des médicaments dermatologiques pouvant être remboursés par la CNAM, précisant que l'évolution scientifique s'est imposée pour rendre certains médicaments nécessaires et ne peuvent être abandonnés, notamment les crèmes apaisantes pour la peau, indispensables pour le traitement de l'eczéma chez l'enfant et non remboursées par la CNAM.

Le spécialiste a d’ailleurs dénoncé l'indisponibilité d'un certain nombre de médicaments essentiels pour un certain nombre de maladies dermatologiques.